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  Florilège  

Avec l’irruption de ses Nouba au milieu des années 80, Ousmane Sow replace l’âme au corps de la sculpture, et l’Afrique au coeur de l’Europe.

Emmanuel Daydé
Historien de l’art

On a pu s’étonner que le continent africain, si riche de sa tradition créatrice de masques, ne semble plus susciter aujourd’hui de vocations de sculpteurs. Un déni éclatant à ces affirmations est donné par un sculpteur sénégalais qui a modelé des corps puissants de lutteurs, le visage strié de peintures corporelles en bandes colorées. Ousmane Sow, tel est son nom.

 

Pierre Gaudibert
Fondateur de l’ARC et conservateur du musée d’Art moderne de Paris

Probablement parce qu’Ousmane Sow ouvre ses bras, ses yeux, son coeur à cent quatre-vingts degrés, il y a dans ses oeuvres ce qui ne peut se nommer que l’unité des contraires : une faculté complexe et mystérieuse qui suscite une chose, et aussi fort son envers.

Ernest Pignon-Ernest

Artiste

Avec ses Masaï de 1989, dont l’immense Guerrier debout apparaît à la fois comme le gardien et le messager, il met définitivement en danger la mort annoncée de la sculpture.

Emmanuel Daydé

Historien de l’art

Alors que Michel-Ange exprimait la condition humaine dans l’inachèvement, cette contradiction entre ce qui pèse et ce qui aspire, entre ce qui fonctionne et ce qui pense; alors que Rodin l’exprimait par le mouvement contrarié, par ce qui tord, Ousmane Sow, lui, l’exprime, au-delà de la force apparente, par ce qui transperce parfois, par ce qui se devine souvent, par ce qui transparaît. 

Olivier Céna

Critique d’art

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Les soldats américains vaincus, tout comme les guerriers indiens triomphants, arborent une expression particulière où la défaite prend la forme d’une bénédiction.


Lawrence Rinder Commissaire de l’exposition
« The American Effect » au Whitney Museum of American Art à New York

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En passant d’un continent à un autre, Ousmane Sow rend hommage, dans sa dernière et puissante création, aux ultimes guerriers d’un même soleil. Son art retrouve un souffle épique que l’on croyait perdu.

Emmanuel Daydé
Historien de l’art

La gravité de ces visages, de ces regards : il arrive que nos yeux s’en détournent, ne supportant pas leur intensité. Une intensité qui renvoie à un fond de vieille souffrance et nous rappelle combien il est difficile de vivre. Mais qui exprime aussi cette énergie et cette grandeur de l’homme qui envers et contre tout continue de se battre par amour de la vie.

Charles Juliet
Écrivain

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Le bronze, chez le Sénégalais, n’est pas concevable sans la couleur, qui est son masque, sa parure intérieure.

Emmanuel Daydé

Historien de l’art

Ousmane Sow insuffle à sa poignante mélopée une triomphante tendresse.

Germain Viatte Directeur du musée national d’Art moderne et directeur du projet musélogique du musée du quai Branly - Jacques Chirac

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